Dès la première réalisation à l’échelle du paysage (l’installation du pont de lunel en Arles -été 1985 dans le cadre des Rencontres Internationales de la Photographie), l’expérimentation de la perception active de l’espace par l’emploi du laser m’a condiuit à des territoires de lecture et de sensations inédits.
Il s’agissait à la fois de la perception de lois mathématiques et esthétiques (la perspective), de sensations purtement physiques, d’un nouveau rapport, sensuel à l’espace, à sa tridimensionnalité. Les parallèles dans le vide de la nuit, sur des distances de plusieurs kilomètres à la verticale, distantes de 200m l’une de l’autre, ne devenaient convergentes que lorsque, ayant levé la tête, le spectateur perdait la perception de leur origine terrienne, pour n’en plus voir que les hauteurs lointaines se perdre dans l’obscurité. Expérience concrète de perte de l’horizon. C’est probablement de cela que parle Hunbert Damisch lorsqu’il évoque les coupoles du Bernin
Des cadres métalliques accompagnaient l’installation laser tout le long du Rhône dans les échancrures du parapet donnant accès aux berges du fleuve.
L’ensemble se tenait au point de bascule entre le minéral de la ville et l’aquatique du fleuve, le végétal des berges de la rive droite du Rhône.