Elle choisit méticuleusement les feuilles et les mousses à poser sur son chakra racine.
Elle se tient debout, comme l'orchis, espèce à protéger
Se repose
Grisé par le parfum d'Artémise
.
Qui n'était pas qu'une Amazone
.
Plexus en friche
Les talons plantés dans la terre.
Une coque, une noix
Calée entre les cuisses comme un poing
Ce n'est pas une marque de pudeur
Pas d'avantage un grigri
Mais un signe d'amitié
Chagrine de l'impact de ses pas
, elle aimerait définitivement renoncer à poser ses pieds sur le sol
À l'affut,
Elle porte le trèfle sur son épaule
Pour voir le lièvre
Venir à elle
Chasseuse-cueilleuse
En tenue
Pour honorer la forêt
Elle n'a pas besoin d'effeuiller les fleurs pour savoir qu'elle est follement aimée
Le lierre terrestre, un régal
Sur le bout de la langue
Ses doigts sentent la menthe
Du plantin,
Le trésor qu'elle tient sur son ventre
Comme sa progéniture
Un cataplasme végétal ?
Un rituel de fertilité
Des temps anciens ...
Peut-être ...
On dirait qu'elle fait la gueule,
Mais non
Et l'âne qui connaît la fleur se moque de la ciguë
C'est un genre qu'elle se donne
Et elle se marre